Depuis plus d'un an, le lieu de vie alternatif de la caserne Niel est en conflit avec Bordeaux Métropole aménagement afin de conserver ses activités sur place. Alain Juppé, président de la métropole, a convoqué les parties concernées lundi dernier pour essayer d'apaiser les tensions.
"Ce qui était su est confirmé... Ce qui nous inquiète n’est pas réglé... Ce que nous espérons reste possible."
Voici la seule communication que souhaitent faire les acteurs de Darwin, lieu de vie alternatif implanté à la caserne de la Bastide-Niel, après la réunion lundi matin avec Alain Juppé et Bordeaux Métropole aménagements.
"Darwin est une entreprise"
Cette réunion a été initiée par Alain Juppé, président de la Métropole, dans le but d'apaiser les tensions qui règnent toujours entre les deux parties. D'un côté, Darwin souhaite continuer son activité à la Bastide-Niel, sur tout le territoire qu'elle occupe actuellement (50 000 m²). Cette activité inclut un magasin général, restaurant, bar, une quarantaine d'associations, skate parc et ferme urbaine.
De l'autre, BMA veut lancer les travaux qui permettront de construire une Zone d'aménagement concertée (ZAC), suivi d'habitations, sur une grande partie du site.
"Darwin est une entreprise, une entreprise que le maire (Alain Juppé) affectionne particulièrement, explique Jérôme Siri, maire adjoint du quartier de la Bastide. " Mais aujourd'hui il y a des règles à respecter. Le territoire sur lequel Darwin exerce son activité fait 50 000 m² mais ils sont propriétaires de 15 000 m². "
Un parking sur la ferme urbaine
La Mairie a accordé officiellement hier la mise à disposition des hangars associatifs, du bâtiment Emmaüs et du skate parc de Darwin par achat ou bail emphytéotique. Cependant la ferme urbaine, qui s'étend sur 2 000 m², se trouvera recouverte de béton pour en faire un parking.
Autre point de tension pour Darwin, les travaux qualifiés d'"asphyxisants" par ses fondateurs. Ces travaux passeront obligatoirement par l'allée Cavalière, unique accès routier à la caserne Niel. De plus, BMA aurait déjà commencé à édifier des barrières sur les lieux , d'après ce post Facebook, publié par la page de Darwin il y a une dizaine de jours.
Jean-Marc Gancille, co-fondateur de Darwin, a été contacté par France 3 mais n'a pas souhaité s'exprimer autrement qu'à travers la page Facebook pour ne pas créer de polémique.
Regardez le reportage de Sandrine Valéro et Olivier Prax :